Dépassement de soi dans le Tour des Annapurnas

Le tour des Annapurnas, un rêve…un dépassement de soi!
Dans ma vingtaine, après avoir fait un trek au Laddakh, j’ai projeté qu’un jour je ferais le tour des Annapurnas. C’est un des plus beaux treks du monde avec un col mythique à 5416 m.Dépassement de soi est bien le mot approprié!
Mon rêve a pris forme 25 ans plus tard, c’était le mois dernier. Nous avons emmené, mon mari et moi un groupe de onze personnes dans cette aventure que nous avons appelée, tour des Annapurnas et voyage intérieur.
Ce type d’aventure nécessite l’expérience de la haute montagne, le respect de certaines règles d’hygiène pour ne pas tomber malade, d’être en bonne forme physique et petit plus pour le dépassement de soi…la pratique d’un art martial, d’une technique de médiation ou de recentrage comme la sophrologie.
Pourquoi fait-on un trek exigeant comme celui du tour des Annapurnas ?
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Le Tour des Annapurnas et la marche:
Je devrais plutôt dire « et les marches ». Au Népal, de nombreux treks sont en escaliers. Je n’ai pas calculé combien de fois par jour on monte la Tour Eiffel mais je vous assure qu’en rentrant, c’est un jeu d’enfant!
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Le Tour des Annapurnas et la santé.
Il est impossible de grimper en altitude sans se soucier des paliers comme lorsqu’on descend dans les profondeurs. Éviter à tous prix de dépasser les 1000m de dénivelé sous peine de mettre son corps à dure épreuve. Prendre soin fait aussi partie du voyage.
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Le Tour des Annapurnas pour déconnecter.
- Nos pensées sont centrées sur des sujets récurrents que notre vie alimente. Dans un trek, la pensée principale devient marcher, respirer, garder le rythme et tous les soucis habituels cessent d’être entretenus.
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Le Tour des Annapurnas pour sortir de sa vision limitée.
Ce trek passe dans bon nombre de petits villages que vous traversez à toutes les heures de la journée. Vous surprenez toujours les villageois au milieu de leur repas, parfois de leur bain dans la rivière ou de leur lessive, c’est à vous de vous adapter, de faire connaissance avec l’inconnu et les coutumes qui vous dépassent.
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Le tour des Annapurnas pour aller plus loin.
L’altitude au Népal oblige à trouver en soi des ressources insoupçonnées. L’altitude peut faire peur, les réactions du corps aussi. Une fois engagé dans un long trek ou faire demi tour est aussi long que poursuivre oblige à discipliner son mental.
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Le Tour des Annapurnas pour vivre une véritable épopée.
On croise beaucoup de trekkeurs à l’automne sur les sentiers de l’Annapurna. Dans les lodges de passage, on voit les photos des innombrables expéditions au fil des décennies et on se sent participer à une aventure exceptionnelle.
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Le Tour des Annapurnas pour trouver la beauté à l’état pur.
Nous ne sommes pas habitués à être aux pieds d’une gigantesque montagne de plus de 4000m (alors que nous sommes déjà à 4000m!). Il est des instants inédits où nous sommes confrontés à la nature brute et indomptée. ces images s’impressionnent en nous en laissant une trace de pureté sauvage.
Voyage intérieur et dépassement de soi
C’est aussi partie passionnante du programme pour ceux qui aiment le travail intérieur. On place une intention concrète, spirituelle ou psychologique pour notre vie au départ du trek comme par exemple : « je veux changer de travail, je veux installer plus de paix dans ma vie, je veux me réconcilier avec… ».
On s’aperçoit que plus le trek avance plus des situations se manifestent dans notre journée afin de nous faire prendre conscience de nos schémas de pensée, nos habitudes qui font que nous vivions des obstacles dans ces domaines de notre vie.
Plus on s’élève en altitude, plus les pensées s’éclaircissent, plus la vision se modifie et il n’est pas rare de voir des changements radicaux s’opérer dans la vie du trekkeur à son retour.
Combien de jours faut-il pour le tour des Annapurnas ? est-ce vraiment un dépassement de soi?
Il faut compter douze jours minimum à partir de Katmandou mais d’ici la fin 2012 il est possible que l’aéroport près de Manang soit ouvert et qu’une route permette de réduire les 5 premiers jours de marche. Assurément j’ai rarement été confronté à plus grand dépassement de soi que cela!
- Départ de Katmandou (Népal) en car sur une route très encombrée pour démarrer le trek à Bhulbule (840m).
- Jagat (1310m) rude montée le long de l’étonnante rivière Marsyangdi dans un paysage qui devient tibétain.
- Dharapani (2000m) montée progressive dans une vallée étroite le long de la route en construction qui mène à Manang.
- Chame (2700m) les premiers somments deviennent visibles, l’Annpurna II et le Manaslu(8100m) malgré les nuages de cette vallée de la Marshyandi. Petit village animé et premiers achats contre le froid.
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Pisang (3200m) Marche agréable dans la forêt. La vallée s’ouvre, le pays devient définitivement tibétain. Sensation d’air pur de l’altitude. Magnifique gompa(monastère) plusieurs fois centenaire . Installation du froid.
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Manang (3500m). Imprenable vue des Ananpurnas VI, II et III et Gangapurna. Le morceau de chemin justifie a lui seul cette grande aventure. Ville phare des trekkeurs et derniers achats pour l’altitude.
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Gunsang (3900) Vue panoramique sur les Annapurnas. Adorable lodge avec vue exceptionnelle.
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Leddar (4200m) lente adaptation à l’altitude. La fatigue due à l’altitude et au froid s’installe.
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Thorong Pedi (4500) au pied du col, paysage plus désertique.
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Throrong La (5416m) et Muktinath (3700m) départ à 3H30 du matin pour éviter les intempéries du col. Lente progression avec dénivellé de près de 1000m en montée puis 1700m en descente. Muktinath, charmant villagage montagnard du Mustang (ancien royaume).
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Jour 11 et 12 Jomsom (2795) capitale du Mustang et aéroport direction Pokhara avec retour à Kathmandou.
Et vous, quelle est votre expérience de dépassement de soi? Faites-le nous partager dans un commentaire

Oui, j’y étais aussi !
A la fin du trek j’étais content que ça s’arrête …
trop froid !
ça m’a rappelé l’époque ou je vivais dans le Jura (moyenne de -15 à – 20 l’hiver)
Aujourd’hui je recommence à rêver d’y retourner.
Et ça va se faire. Mais dans d’autres conditions, sans doute au mois de d’avril ou mai, après l’hiver et avant la mousson.
Revoir et ressentir la présence de ces + de 8000m autour de soi, ça génère des sensations dans le corps que je ne connaissais pas, que j’ai du mal à mettre en mot, une sorte de volupté intérieure, euphorique (mais qui n’est pas dû à la raréfaction de l’oxygène, ça je ne l’ai pas senti)
j je transmettrai vos souvenirs du jura en allant sur belfort dans 3 semaines… anne, midi parfums
Rebonsoir Anne,
Je n’avais pas percuté jusqu’à ce que je voie ton nom de famille. Nous avons une adresse mail quasiment identique!
J’y étais aussi !
C’était un aventure fabuleuse!
Après avoir fait le balcon des Annapurnas en début d’année je m’étais dis que je n’aurais plus besoin de repartir en haute montagne car c’est magnifique certes mais c’est aussi très exigeant.
L’invitation de Sai Baba à feter l’anniversaire Sathia m’a décidé à changer d’avis et aussi l’envie de partager avec ma famille de coeur des moments forts!
Je peux dire que j’ai été servi en la matière.En effet cette montée vers thorong pass restera gravé en moi pour très longtemps je pense.Physiquement je n’ai pas été en difficulté,je peux meme dire que j’ai pris et je prend en général beaucoup de plaisir à solliciter intenssement mon corps.Par contre émotionnelement il se passe beaucoup de choses et etre accompagné par des experts du psychisme comme le sont Hannah et Alain s’avere d’une richesse incommensurable pour decripter , analyser ,transformer ce qu’il se passe à certains moments.
Je retiens beaucoup de ce voyage mais je peux dire que le marcher méditatif dont parle Hannah ( 2 pas j’inspire 2 pas j’expire) fut un grand moment. Evoluer sans effort dans des pentes raides comme ça procure une sensation indescriptible.
Je pourrais ecrire beaucoup en terme d’avancé interieur personnel que m’a offert ce trek ! Allez disons que pour qui veut se découvrir , un bon petit 5400m boost bien le processus!
Formidable cette expérience, j’en suis certaine! Et bravo d’avoir réalisé ton rêve, peu importe le temps que ça aura pris, ce qui compte c’est de l’avoir gardé, nourri et manifesté. J’ai fait assez bien de marche sur la Costa Brava (Camina Ronda GR) cet automne, tes conseils de souffle auraient été les bienvenus, mais tout s’est très bien passé, paysages à « couper le souffle » et la satisfaction de l’accomplissement 😉
Je n’y étais pas , mais d’avoir lu ce compte rendu , ça donne vachement envie de vivre cette aventure . Merci aussi pour les vidéos sur youtube , top !
Je n’y étais pas, mais le récit de l’aventure me fait me trémousser sur mon siège:) c’est fabuleux , bravo , je suis admirative de ce courage ( que je n’ai pas) et les vidéos sur you tube sont TOP , presque comme si on y était 🙂 . merci pour le reportage !
Tu as raison pour le courage. J’aimerais maintenant refaire ce trek par temps chaud pour prendre mieux le temps de communier avec les montagnes. La première fois il y a le stress du col et du mauvais temps…
encore des photos!!!!!! une petite respiration a la lecture et beaucoup d admiration pour tout les participants
Bonjour Anne,
Merci de ton petit passage sur mon blog. C’est notre troisième trek au Népal! Cet été c’est le Tibet si les circonstances politiques le permettent! ce sera encore plus de photos!
Le voyage est également pour ma part une voie royale vers l’approfondissement de la conscience de soi, il favorise aussi le « re-mariage » du corps et de la tête…
Merci pour ce magnifique partage,
Lionel
C’est le rêve de cette année. On partirait avec mon copain en mai pendant 10 jours …
Il faut que je me motive à faire plus de sport !!
Semaine prochaine je commence à m’entraîner plus : gym suédoise et piscine 😉
Bonsoir Sarah,
Tu as raison de choisir cette destination. En 10 jours, tu n’auras pas le temps de faire le tour des Annapurnas mais si ça t’intéresse, je peux t’indiquer un trek assez facile où tu les verras. Pour ce qui est du sport, c’est surtout des marches qu’il faut apprendre à monter…du genre la tour Eiffel plusieurs fois par semaine!